Ipomoea batatas

Ipomoea batatas

Ipomoea batatas.  La patate douce.  Un légume-racine d’origine tropical que j’ai eu le bonheur de cultiver dans mon jardin l’été dernier.  Le Québec est vraiment à la limite de son aire de distribution, mais avec les bonnes techniques et un été clément, on y arrive.  J’ai planté une vingtaine de plants, j’ai récolté une soixantaine de livres de patate douce.  Pas mal quand même!  🙂

La patate douce n’est aucunement apparenté à la pomme de terre, solanum tuberosum.  En fait, la patate douce, une convulvacae, est plutôt parente avec certaine plante ornementale, telle que les gloires du matin.  D’ailleurs, les vignes volubiles et les feuilles palmées de la patate douce sont très décoratives.

L’été dernier, j’ai acheté mes plants (des bouture, en fait) chez Mapple Farm au Nouveau-Brunswick.  Cet année, je produits les miens à partir de racines que j’ai conservé.  Les patates douces qui ont été conditionnées et entreposées adéquatement germent abondament.  Les pousses, qu’on appellent slip en anglais, prennent facilement racine et se multiplie aisément.  Sur la photos, quelques unes de mes patates qui ont germé prématurément et que j’ai mis dans l’eau.  Il est vraiment trop tôt pour produire des boutures destinées au champ, mais c’est pas grave: je les mettrais en pot et je les garderais comme plante d’intérieur jusqu’en juin, à partir de quand elles seront transplantées.

Il est possible d’avoir une récolte de patate douce en aussi peu que 90 jours, mais il faut garder en tête que la productivité est directement proportionnelle à la température.  Içi en Gaspésie, où le printemps est long et frais, ce sera un défi.  Je les transplanterais sur un pallis de plastique IRT, qui réchauffe le sol significativement, pas avant la deuxième semaine de juin.

Sur la photo, trois variété de patate douce.  Japanese Yam, à la chaire crème, en premier plan.  Tainung 65, aussi à la chair crème et aux vignes teintées de bourgogne, en deuxième.  À l’arrière, Frazier White, une variété toute blanche qui s’est montré particulièrement productive dans mon jardin l’été dernier.

Pour ceux qui voudrait tenter l’expérience de la culture de la patate douce, je conseil chaudement Sweet potatoes for the home garden.  C’est vraiment un excellent bouquin, écrit par un vrai passionné.  Fortement recommandé.